Commentaires : Né le 14 juillet 1908 à New York, George Sherman débutera sa carrière comme assistant réalisateur avant de se voir confier des réalisations dès 1937. C'est ainsi qu'il réalisera de nombreuses séries B pour Republic pictures dont certaines avec un jeune débutant nommé John Wayne.
Au milieu des années 1950, il participe à réalise plusieurs films pour la Columbia dont The Bandit of Sherwood avec Cornel Wilde.
A la fin des années 1940, à la Universal il dirige pour la première fois Yvonne de Carlo dans Black Bart avec également Dan Duryea. L'actrice sera la star de River Lady un très beau western sur les bûcherons. C'est le début d'un cycle de séries B à la Universal. Le réalisateur ne se contentera pas de tourner des westerns puisqu'il dirigera également des films noirs : Larceny en 1948 et des films d'aventure : Sword in the Desert. Au début des années 1950, il s'attache à la cause indienne avec Comanche Territory en 1950, Tomahawk en 1951 et Au mépris des lois en 1952. Le thème est en vogue dans le genre puisque sortiront également en 1950 La Flèche Brisée de Delmer Daves, La Porte du diable d'Anthony Mann. Puis en 1954, Delmer Daves signera L'aigle solitaire.
En 1952, il réalise un très bon film d'aventure avec Errol Flynn, Anthony Quinn et Maureen O'Hara. Sans valoir les premiers films de Flynn réalisés par Michael Curtiz, A l'abordage est une solide production.
En 1953, Sherman dirige pour la première fois Joel McCrea dans Lone Hand. La même année, il réalise The Veils of Bagdad un beau film d'aventure avec Victor Mature, type de film qui faisait le succès d'Universal.
L'année suivante, outre Les Rebelles avec Joel McCrea, il réalise Dawn at Socorro une très bonne série B grâce à un casting inspiré : Rory Calhoun, David Brian, Alex Nicol, Piper Laurie, Edgar Buchanan, Lee Van Cleef. Le personnage de Rory Calhoun a une forte ressemblance avec Doc Holliday, trois avant la sortie du film de John Sturges Règlement de comptes à O.K. Corral. Dans son western suivant, un autre personnage historique sera à l'honneur : le chef Crazy Horse (Le Grand Chef). Ce sera le premier film en CinemaScope du réalisateur.
Toutes ces productions Universal partagent les mêmes caractéristiques : un couple d'acteur avec le héros (Rory Calhoun, Joel McCrea, Jeff Chandler, Guy Madison, ...) et une femme (Yvonne De Carlo, Felicia Farr, Maureen O'Hara, Shelley Winters, ...), de solides seconds rôles récurrents (Gilbert Roland, Joseph Calleia, Hugh O'Brian, Jack Elam, Charles Drake, ...), une photographie au Technicolor éclatant (alors que beaucoup de productions de la fin des années 1940 étaient toujours en noir et blanc) un tournage extérieur et un concentré d'action. Ces films avaient pour but de rivaliser avec les 5 majors (MGM, Paramount, 20th Century Fox, Warner Brothers et RKO) qui tournaient surtout des films prestigieux.
Au milieu des années 1950, il tourne pour la Columbia avec surtout en 1955 Reprisal!. La vengeance de l'indien reste parmi les films les plus appréciés du réalisateur. Même si Guy Madison n'est pas le meilleur acteur qu'il soit, ce film tout comme Tomahawk tente de réhabiliter les indiens. Egalement en 1955, le réalisateur dresse un portrait de Pancho Villa dans Le trésor de Pancho Villa.
En 1958, il réalise Duel dans la Sierra avec Jock Mahoney et Gilbert Roland. Ce film se déroule au Mexique avec une intrigue bien pensée. Il s'agit du seul western du réalisateur à avoir été diffusé à La dernière séance d'Eddy Mitchell sur FR3.
En 1960, il dirige Audie Murphy et Felicia Farr dans Le diable dans la peau
1971, il retrouve un acteur dirigé au début de sa carrière : Duke Wayne. Big Jake sera une honnête production (parmi les meilleurs films des années 1970 de Wayne) avec Richard Boone.
George Sherman sera aussi réalisateur de séries TV. Il produira notamment Daniel Boone avec Fess Parker.
Réalisateur oublié aujourd'hui, il mérite d'être réhabilité. Ses films se regardent avec plaisir.