Avis : Une comédie dramatique et musicale excellente grâce à la présence de Tyrone Power. L'acteur y est remarquable, deux ans avant sa mort.

Le film appartient à la catégorie des "tearjerkers", c'est-à dire les mélodrames qui faisaient pleurer le public. Le genre était en vogue à Hollywood avec notamment le corpus de films de Douglas Sirk.
Le film offre également un portrait intéressant du pianiste Eddy Duchin bien que contesté par son fils Peter Duchin lors de la sortie du film. Ce côté biographique n'est pas sans rappeler les oeuvres telles que The Glenn Miller Story, The Benny Goodman Story, ...
Le scénario signé Samuel A. Taylor parvient à un bon équilibre entre ces deux genres. Les 123 minutes du film ne trainent pas en longueur grâce à une narration épurée.

La photographie d'Harry Stradling Sr., nominée aux Oscar, met en valeur le Manhattan des années 1950 dans un CinemaScope de grande qualité. L'une des meilleures scènes du film met en scène Power et Novak dans Central Park sans le moindre dialogue et avec "I'll take romance" en musique de fond.
La composition des plans est souvent exceptionnelle (notamment dans la dernière scène).

Le film offre également de solides rôles à James Whitmore, Victoria Shawk et un jeune Rex Thompson.

La musique de George Duning est l'un des points forts du film avec un réel effort par Tyrone Power de reproduire le talent du musicien. Les passages musicaux furent néanmoins doublés par Carmen Cavallaro.

CineScope