Avis : The Prize est une production efficace.
Le scénario repose sur une galerie de personnages qui évolue au long du film alors que le film oscille habilement entre comédie, film policier et drame, passé une première partie introductive.
Le concept est similaire aux environnements clos (dans un train pour Le Crime de l'Orient-Express ou un avion pour Airport) et se situe ici majoritairement (mais pas exclusivement) dans un hôtel à l'instar de Grand Hôtel (1932).
Ernest Lehman apporte une touche de suspense et recyle une qualité notable de La Mort aux trousses d'Alfred Hitchcock en 1959 : le héros qui a découvert un complet et que personne ne croit. Il va jusqu'à reproduire une situation dans laquelle se dernier est obligé de se faire remarquer dans un lieu public (scène des enchères dans le film d'Hitchcock) afin que la police le sauve des griffes de tueurs.
Le film est très inspiré du travial d'Hitchcock (on peut aussi voir des ressemblances avec L'homme qui en savait trop et Les 39 marches) sans jouer sur le suspense. L'acteur Leo G. Carroll, habitué d'Hitchcock joue un rôle secondaire.
Les dialogues sont bien travaillés et amènent plusieurs situations cocasses.

Paul Newman est très à l'aise dans le rôle principal, un rôle haut en couleur que l'acteur a visiblement eu du plaisir à jouerdEward G. Robinson était sur le déclin mais trouve un rôle convenable. Les actrices Elke Sommers et Diane Baker ont des rôles assez limités.
A leur côté, on remarque des seconds rôles plaisants dont Gérard Oury (quelques mois avant de trouver le succès en tant que réalisateur) et John Qualen.
La musique punchy est signée Jerry Goldsmith.

Le film comporte quelques plans de Stockholm mais exploite assez peu les extérieurs. Le CinemaScope offre de très belles compositions alors que le format fêtait déjà ses 10 ans et devenait de plus en plus classique.

Une production emprunte d'humour et divertissante au scénario qui réserve des surprises et avec une belle brochette d'acteurs.

CineScope