Avis : Un western qui présente un certain nombre de qualités.

Le scénario (signé Frederick Louis Fox) est bien structuré avec une première partie conventionnelle mais très efficace qui introduit les personnages clés de l'histoire et définit les rapports de force. Le récit n'est pas sans rappeler les films catastrophes des années 1970 : une poignée de personnages que le film présente et fait interragir dans un environnement réduit et une tension croissante dans la deuxième partie du film avec quelques surprises parsemées.

Le scénario offre une brochette de personnage qui évite les stéréotypes. Les dialogues y sont particulièrements soignés et souvent très forts.
Dale Robertson est excellent dans le rôle principal d'un anti-héro. Son jeu est particulièrement approprié pour ce personnage. L'acteur tournait la même année dans 24 heures de terreur dans un rôle assez similaire. Ce film marque l'un des derniers avant une pause par la télévision et la série Tales of Wells Fargo.
Linda Darnell apporte beaucoup au récit dans la seconde partie du film. L'actrice signe son avant-dernier rôle dans un western au cinéma et retrouvera Ward Bond dans la série La Grande Caravane.
Le personnage de Ward Bond est particulièrement intéressant et lui offre quelques dialogues savoureux.
Le jeu terne de John Lund est très adapté à son personnage mystérieux qui se révèle tout au long de l'histoire.

Notons la présence de seconds coûteaux réussis : Skip Homeier, John Doucette et Whit Bissell (que l'on retroouvera dans la série Au coeur du temps)

Le scénario offre une réflexion habile sur les guerres entre blancs et indiens et plus généralement sur le racisme et la violence. Le film évite une situation manichéenne en favorisant des personnages blancs qui ont chacun des faiblesses. Le personnage interprété par Ward Bond déclare d'ailleurs que "la couleur de notre peau ne nous dédouane pas d'instincts barbares".

La musique (notamment) à la mandoline est assez originale.

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