Avis : A l'ombre des potences est un western hors de l'ordinaire avec finalement assez peu d'actions. Il se démarque des autres westerns de la Paramount sous la houlette des producteurs Pine & Thomas.
Sa principale qualité est le scénario de Winston Miller (déjà à l'oeuvre en 1946 pour La poursuite infernale) qui présente plusieurs originalités.

Peu présent dans le western, James Cagney montre tout son talent dans ce film (distribué la même année que son 3e et ultime western La Loi de la prairie de Robert Wise). L'acteur obtient un monologue exceptionnel :
"Why don't you stop feeling sorry for yourself? You think you're the only one in the world ever got a raw deal... There's a lot of people in this world who've had a tougher time than you or me. It comes with the ticket. Nobody guarantees you a free ride. The only difference is, most people don't run for cover. They keep right on going, picking up the pieces the best way they can. But you never hear of them. It's the ones who can't take it, like you - the ones looking for a free ride - who cause all the trouble, everywhere."
Son duo avec John Derek est réussi. Les seconds rôles Ernest Borgnine et Ray Teal sont peu mis en valeur. Viveca Lindfors ajoute un rôle féminin intéressant.

La photographie de Daniel L. Fapp en VistaVision offre de superbes panoramas de plaines verdoyantes, lacs et déserts du Colorado. Les scènes respirent la nature.
Nicholas Ray a tourné peu de western et ce film est injustement relégué au second plan derrière le plus célèbre Johnny Guitar.

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